Mori et Mukai ont montré en 1982 qu'une surface K3 sur C contient toujours une courbe rationnelle. Leur méthode montre même qu'une surface K3 générale dans son espace de déformations contient une infinité de courbes rationnelles. Le but de cet exposé est de présenter un analogue en caractéristique mixte de la méthode de Mori-Mukai, dû à Bogomolov-Hassett-Tschinkel, qui permet de montrer qu'une surface K3 complexe de rang de Picard 1 et de genre 2 contient toujours une infinité de courbes rationnelles.
Soit X une variété irréductible symplectique définie sur un corps de nombres K. On supposeque le nombre de Picard de X est au moins 2 ou que le second nombre de Betti de X est pair.On montre alors qu'il existe une extension finie L/K et un ensemble de places non archimédiennesS de L de densité 1 telles que la réduction de X en toute place de S a un invariant de Hasse-Wittnon trivial.
Le groupe de Brauer d'une surface d'Enriques S (quotient d'une surface K3 X par une involution)a un seul élément non trivial. Cet élément devient-il trivial sur X ? Je caractériserai les surfacespour lesquelles cela se produit, et montrerai qu'elles forment une réunion dénombrabled'hypersurfaces dans l'espace des modules.